Quel couteau de cuisine japonais choisir ?

Pour cela, nous vous proposons déjà le TOP 10 des meilleures lames japonaises toutes années confondues, puis un guide qui développera l’histoire de la coutellerie japonaise. Et analysera de fond en comble les matériaux et les processus de fabrication, afin de vous aider à trouver le meilleur couteau de cuisine.

Comparateur des 10 meilleurs couteaux de cuisine japonais

Vous avez sans doute dû remarquer la différence de notation de certains produits, qu’on vous propose sur cette page et sur la page d’accueil et cela est tout à fait normal !

Nous avons seulement changé les critères de notation pour classifier nos lames japonaises. En effet, dans la page d’accueil, nous avons pris en compte les commentaires utilisateurs, mais aussi les prix !

Alors que sur ce comparateur, le couteau japonais est noté sur ses qualités et performances !

L’histoire des couteaux de cuisine japonais

Au Japon, un couteau est un ustensile récurrent et chaque maison en possède au moins un. Cependant les lames utilisés par les chefs professionnels ont une signification particulière. Et c’est derrière cette signification que se cache l’histoire unique du couteau japonais.

Epéiste tenant un katana en main

Dans un premier temps, les « épées japonaises » commençaient à être fabriquées au Japon au début de la période Heian. Ils utilisaient des techniques de fabrication d’épées apportées depuis le continent chinois et la Corée. Le plus ancien « couteau » conservé, est au Shoso-in (un entrepôt de nombreux trésors nationaux) avec la forme d’une épée japonaise miniature.

Au fur et à mesure, la variété des couteaux augmentait. Au commencement de la période Edo, il y eut l’apparition des « Deba », du « Yanagiba » et du « Nakiri ». Et avec l’introduction de la culture occidentale de la consommation de viande, le « gyuto » (couteaux de chef) suivit rapidement à l’époque Meiji. Mais les variétés de couteaux continuaient à être segmentées, par la suite, pour chaque produit et mode de préparation, et désormais le « couteau de cuisine japonais » a acquis une renommée mondiale.

Quant aux caractères japonais, le Kanji « 庖 » dans le mot « 庖丁 » (couteau) signifie « cuisine ». Alors que le caractère « 丁 » dans le même mot signifie la personne dans la cuisine. L’origine provient du chef légendaire nommé Pao Ding du Zhuangzi, avec un ancien livre chinois. Le couteau préféré de Pao Ding (écrit « 刀 ») a été rendu par « 庖丁刀 », littéralement « le couteau de Pao Ding ». La théorie dominante est qu’il a été abrégé simplement par « Pao Ding » (庖丁, hotei ou hocho en japonais), nous laissant avec le mot japonais moderne pour couteau.

Et de nos jours ?

hocho-zuka au sanctuaire Ushijima

Dans le monde de la gastronomie, un chef se considère réellement comme expérimenté que lorsqu’il sait non seulement utiliser son couteau mais également savoir comment en prendre soin. C’est ainsi, qu’après la fin de son travail, un chef aiguisera et polira soigneusement son couteau japonais, comme s’il faisait partie de son corps.

A cela la croyance qu’un outil utilisé pendant de nombreuses années est habité par un esprit, émerge. C’est pourquoi, un hocho-zuka (qui est un monticule érigé) au sanctuaire Ushijima est là, pour enterrer les couteaux qui sont devenus usés et ne peuvent plus être utilisés. Mais aussi, pour les remercier de leur service et de les prier afin d’améliorer nos compétences en cuisine.

Comment est fabriqué un couteau de cuisine japonais ?

Le couteau japonais devient ainsi au fil du temps un outil de cuisine indispensable pour tout chef ou particulier. Mais qu’est-ce qui rend les couteaux japonais tellement incroyable ? Sont-ils vraiment meilleurs que nos couteaux occidentaux ?

Poignées

La lame d’un couteau japonais, n’est pas le seul facteur d’achat ! Un manche en bois de bonne qualité joue beaucoup sur le moment de la vente. Elle ajoute de la beauté à une lame, la rendant plus attrayante. Mais la forme du manche est aussi importante en termes d’équilibre du couteau, de sensation et de performances. Il est indispensable que vous soyez à l’aise avec votre couteau japonais, cela facilite son utilisation. Des poignées trop grandes ou trop petites pour vos mains vous sera inconfortable et rendront difficile le maniement du couteau.

Les couteaux japonais peuvent quelque fois avoir un manche de style occidental (ils sont en général soit en métal, soit en matériau synthétique comme le micarta). Les poignées de style occidental sont généralement plus lourdes, plus robustes et en forme de D. Ils s’adaptent au mieux aux travaux de coupe brutale, forcée.

Tandis que les poignées traditionnelles japonaises sont cylindriques (O), ou plus communément appelé en forme traditionnelle de châtaigne, ce qui est souvent préféré par les utilisateurs. Ils existent pour gaucher ou droitier. Elles sont souvent plus légères et presque toujours en bois. Cette conception traditionnelle les rend plus agile et convient à tous les types de main. Et elle garde quand bien même un équilibre parfait entre le manche et la lame.

De plus, certains de ces manches sont fait de manière à pouvoir se retirer facilement, si nous venions à les abîmer par mégarde ! Voici deux petites vidéos vous montrant comment faire :

Types d’acier

Lors du choix de votre couteau japonais, vous devez faire particulièrement attention au type d’acier utilisé pour la lame. L’acier est vraiment l’essence de la lame et principalement responsable de la performance du couteau. La structure plus fine et la plus grande dureté qu’elles ont, signifient que les lames peuvent prendre un bord beaucoup plus tranchant avec un angle de biseau plus fin, ce qui améliore les performances de découpe.

Nous vous proposons donc une liste montrant la relation de l’acier entre la dureté et la durabilité, avec ces utilisations :

Symbole

Fonctionnalité / Utilité

  • Shirogami Nokozaï :Acier au carbone avec un minimum d’impuretés. Scie, burin de la plus haute qualité
  • Kigami 2 :Acier au carbone avec un minimum d’impuretés. Outil à pointe haute dureté / haute qualité, burin, rasoir, faucille, hache, graveur
  • Aogami 1/2 : Acier allié avec W et Cr, pour améliorer les propriétés de traitement thermique et la résistance à l’usure. Avion de la plus haute qualité, autre outil à pointe, rasoir, couteau de cuisine, couteaux de cuisine
  • Super Aogami : Acier allié avec W, Cr, V, pour améliorer les propriétés de traitement thermique et la résistance à l’usure. Avion de haute qualité, autre outil à pointe, couteau de cuisine, faucille
  • KK : Acier allié avec Cr, pour améliorer les propriétés de traitement thermique et la résistance à l’usure. Divers Couteau de cuisine de la plus haute qualité, lame de rasoir
  • GIN 1 : Acier inoxydable à haute teneur en Cr avec Mo, pour améliorer la résistance à la corrosion. Divers Couteau de cuisine, Ciseaux
  • GIN 3 : Acier inoxydable dont la dureté et le tranchant sont comparables à ceux de l’acier au carbone. Divers Couteau de cuisine, Ciseaux
  • GIN 5 : Acier inoxydable pour le remplacement de la lame de rasoir. Divers Couteau de cuisine, Scie, Lame de rasoir
  • ATS 34 : Lame en acier inoxydable populaire. Couteau personnalisé, outil de coutellerie de haute qualité
  • ZDP 189 : Lame en acier inoxydable fabriquée par procédé de métallurgie des poudres. Couteau personnalisé, outil de coutellerie de haute qualité

Éléments d’acier

Cette liste doit vous perdre quelque peu, si vous n’aviez pas de connaissances sur ce qu’est une lame en acier à haute teneur en carbone ou en acier à faible teneur en carbone (soit inoxydable). Ou encore, sur ce qu’est ces acronymes, tel que ’’Cr’’ ou ’’Mo’’. Alors, avant de continuer, reprenons les bases !

Pour faire simple : l’acier est du fer contenant du carbone. D’autres alliages sont souvent ajoutés pour que l’acier se comporte différemment. Voici les alliages d’acier importants, et quelques exemples d’aciers contenant ces alliages :

Carbone (C)

Le Carbone augmente significativement la rétention des bords et augmente par ailleurs la résistance à la traction. Sans oublier, sa dureté en général. Elle est dans tous les aciers, c’est l’élément essentiel pour que le durcissement se passe sans encombre. Elle augmente également la résistance de l’acier mais, ajouté isolément, cela peut diminuer sa ténacité. Nous recommandons généralement que l’acier contienne un minimum, de 0,5 % de carbone, pour qu’il soit considéré comme de qualité, ce qui en fait un acier « à haute teneur en carbone ».

Cobalt (Co)

Quant au Cobalt, elle augmente la résistance et la dureté. Elle permet une trempe à des températures bien plus élevées. Cela intensifie les effets d’autres éléments dans des aciers plus complexes.

Chrome (Cr)

Pour le Chrome, elle augmente aussi la dureté, la résistance à la traction, sans oublier sa ténacité. Après ceci, elle fournit une résistance à l’usure et à la corrosion. A cela s’ajoute la capacité de durcissement. Nous considérons qu’un acier d’au moins 13 % de chrome, comme de l’acier « inoxydable ». Même si une autre définition nous dit que l’acier doit contenir au moins 11,5 % de chrome libre pour être « inoxydable ». Malgré son nom, il faut tout de même faire attention. L’acier peut rouiller s’il n’est pas entretenu correctement !

Molybdène (Mo)

Sinon, le Molybdène augmente la résistance, la dureté, la capacité de durcissement et la ténacité. Mais elle améliore aussi l’usinabilité et la résistance à la corrosion. Elle est présente dans de nombreux aciers. Mais également dans les aciers durcissant à l’air (comme l’A2, ou l’ATS-34) qui contiennent toujours 1 % ou plus de molybdène. Pour résumé, il permet à ces aciers de donner la capacité de durcir à l’air.

Nickel (Ni)

Autrement, le Nickel ajoute principalement de la ténacité. Elle est présente dans L-6 et AUS-6 et AUS-8. On pense en général que le nickel joue aussi un rôle dans la résistance à la corrosion, mais ceci est sans doute faux.

Tungstène (W)

Le Tungstène ajoute de la force, de la ténacité et améliore la dureté. C’est un formeur de carbure qui augmente la résistance à l’usure. Lorsqu’on le combine correctement avec du chrome ou du molybdène, le tungstène fera de l’acier, un acier rapide. L’acier rapide M2 contient une grande quantité de tungstène. Il est le carbure le plus résistant derrière le vanadium.

Vanadium (V)

Le Vanadium contribue généralement à la résistance, à l’usure et à la dureté. Il affine également le grain de l’acier. Cela permet à la lame d’avoir un tranchant bien plus aiguisé que la normale.

Quel acier prendre pour le couteau de cuisine japonais ?

Désormais que vous êtes à jour sur ce point, tournons-nous maintenant sur ce qu’est une lame en acier à haute teneur en carbone ou en acier inoxydable. Nous allons donc nous pencher plus en détails, sur ce qu’ils sont.

Acier à haute teneur en carbone

Set de couteaux japonais à haute teneur en carbone reposant sur une planche à couper, entouré d'aliments

Pour résumer, un couteau en acier carboné veut signifier un alliage d’acier inoxydable de qualité supérieure avec une certaine quantité de carbone.

Les caractéristiques globales de l’acier à haute teneur de carbone, le rendent idéal pour les forgerons japonais, parce qu‘il est plus facile à forger. Ce type de métal est régulièrement utilisé pour les couteaux japonais traditionnels. Mais il existe un inconvénient s’est qu’il résiste assez mal à la rouille. C’est pourquoi, il est nécessaire d’avoir des compétences d’entretien plus élevées pour le maintenir à son plein niveau.

C’est la société japonaise Hitachi Metals qui fabrique des aciers spéciaux pour la coutellerie. Elle représentent la norme mondiale la plus élevée et sévères. Ils sont utilisés par presque tous les couteaux que nous vous proposons. Ces aciers spéciaux nommés en japonais Yasugi, d’après leur lieu d’origine. Ils sont créés à partir de sable de fer, soit le même matériau utilisé pour fabriquer les légendaires katanas de samouraï. Ils ont une structure extrêmement pure et permettent ainsi la meilleure netteté possible pour la découpe.

Types d’acier à haute teneur en carbone

  • Aogami : L’acier carboné qui est un matériau développé spécialement pour les outils et le couteau japonais. Il a la plus haute résistance à l’usure, mais l’une des plus faibles ténacité. C’est un bon acier et un choix populaire pour les couteaux de cuisine japonais haut de gamme. Nombreux sont ceux qui l’utilisent. Il est généralement facile à affûter, même malgré sa dureté. Les authentiques couteaux japonais créés à partir de ces matériaux sont toujours traités avec des huiles non corrosives pour éviter l’oxydation.
  • Shirogami : Il est identique au Aogami, mais à contrario, il ne possède pas de Cr et de W. On le considère souvent comme un acier au carbone très pur. C’est un acier très apprécié par la coutellerie japonaise haut de gamme et particulièrement avec des lames de type Honyaki. Il a une bonne tenue d’arête, très grande dureté. Cela signifie que vous pouvez le couper avec une netteté incomparable. Ces lames sont adaptées à la préparation d’aliments simples à découper. Mais elles sont aussi sujettes à l’oxydation.
  • Kigami : C’est le meilleur acier si on se réfère à la série SK. Mais quand nous le comparons à l’Aogami et Shirogami, il est bien moins performant. Il est principalement utilisé dans les outils haut de gamme et les couteaux de cuisine de basse/moyenne classe.
  • Nihonko, Hagane : Un acier utilisé pour fabriquer des lames au Japon depuis l’Antiquité même. Il offre un meilleur tranchant que l’acier inoxydable ordinaire. C’est un acier de qualité supérieure qui a une teneur en carbone excessivement haute. Il est crée en quantité limitée au Japon. Il est bien plus dur que l’acier allemand et a un plus grand potentiel d’affûtage.

Acier inoxydable

Deux couteaux japonais inoxydables reposant sur un plan de travail, entouré d'aliments

Quant à l’’acier inoxydable, celui-ci est un alliage de fer, avec 10 à 15 % de chrome, accompagnée possiblement de nickel et de molybdène, avec uniquement une faible quantité de carbone. Ce que nous considérons comme une bonne lame en acier inoxydable, est qu’elle offre une bonne résistance à la rouille, un entretien facile, une bonne netteté, une bonne rétention des bords et une facilité de ré-affûtage. De ce fait, ils sont rapidement devenus de plus en plus populaires parmi les particuliers, jusqu’aux utilisateurs professionnels.

L’acier inoxydable à haute teneur de carbone fait souvent référence à des alliages d’acier inoxydable de qualité supérieure qui contiennent une certaine quantité de carbone pour avoir les meilleurs caractéristiques de l’acier carboné et de l’acier inoxydable commun. Ces lames en acier inoxydable à haute teneur en carbone ne changent pas de couleur et ne tachent pas, tout en conservent un tranchant pendant un temps suffisant.

En général, le couteau de cuisine japonais en acier inoxydable «à haute teneur en carbone» sont créés à partir d’alliages de meilleure qualité que les couteaux ordinaires en acier inoxydable moins chers que nous pouvons trouver sur le marché. Ils comprennent souvent une partie de molybdène, de vanadium, de cobalt et d’autres composants destinés à améliorer la résistance, la tenue des bords et la capacité de coupe de la lame. Presque toutes nos propositions en acier inoxydable sont à haute teneur en carbone.

Types d’acier inoxydable

  • SG-2 : Pour faire simple, c’est de l’acier en poudre le plus populaire pour les lames de couteaux japonais. Elle permet d’offrir une expérience de coupe extraordinaire, de par sa précision, et une grande rétention des bords et un entretien à la portée de tous (résistance à la rouille). Elle est majoritairement confectionné par la société sidérurgique Takefu et atteint une dureté souvent très haute. Les marques de couteaux japonais haut de gamme qui l’utilisent le plus régulièrement sont Shun et Yaxell GOU.
  • VG-10 : Est un des aciers inoxydables japonais les plus connus et les plus performants pour sa netteté et précision, mais aussi pour sa rétention des bords et sa durabilité. Le cobalt s’ajoute souvent à cet acier inoxydable spécial à haute teneur en carbone, qu’on nomme souvent d’«acier au cobalt». Nombre de fabricants utilisent aussi le VG-10 pour confectionner la lame Damas.
  • VG-1 : Le VG-1 et VG-10 sont généralement faits par Takefu Steel Company. Il fait souvent référence à un excellent acier inoxydable japonais ordinaire, voire commun qui nous offre une dureté, une rétention des bords, une résistance et une résistance à la rouille élevées.
  • Gingami No.3 (Gin-san) : Quant au Gingami No.3, il est souvent utilisé pour les couteaux de style traditionnel japonais. C’est un acier inoxydable spécial d’Hitachi qui permet une netteté et une rétention des bords similaires à celles de l’acier carboné.

Quant à la provenance des métaux, nous avons découvert qu’il proviennent en parti de la Suède. Nous avons entendu plusieurs rumeurs et fabricants affirmant utiliser les aciers inoxydables suédois pour le contrôle de qualité et de stabilité. Les matériaux en acier inoxydable qui sont sélectionnés en Suède sont souvent considérés comme plus faciles à modeler, changer, avec processus de traitement thermique, et cela aiderait à assurer un bon contrôle de qualité !

Mais pour résumer, nous vous recommandons vivement les couteaux de cuisine en acier au molybdène, dans la possibilité que vous soyez un amateurs et que vous fassiez vos premiers achats de couteaux japonais, et cela en raison de ses caractéristiques : facilité de ré-affûtage, bonne durabilité et résistance à la rouille, et gamme de prix plus accessible.

Types de forgeage de matériaux de couteaux de cuisine japonais

Il y a plusieurs outils de forgeage, avec au fond un feu

A cela, s’ajoute deux classes traditionnelles de forgeage des couteaux japonais. Tout d’abord, le honyaki (un seul acier) et le kasumi. Les classes sont basées sur la méthode et le(s) matériau(x) utilisé(s) pour forger le couteau.

  • Les Honyaki sont « créés à partir d’un seul métal ». Il fait souvent référence aux couteaux de première qualité.
  • Quant au Kasumi, ils sont confectionné avec deux (ou bien plusieurs couches) de métaux : soit le « hagane » (acier de coupe dur cassant et rigide) et le « jigane » en fer mou (acier de protection) soudés tous les deux. Ce style de couteau de cuisine japonais permet d’avoir un tranchant qui égale une lame honyaki. Il offre également l’avantage d’être généralement plus facile à entretenir que le honyaki, contrairement à la nature cassante des aciers. Certains y trouvent un avantage.
  • Et pour le dernier, le San Maï, (traduit littéralement par trois couches) il s’agit généralement des couteaux avec le « hagane » en acier dur (il y a plus de 50 aciers au carbone et inoxydables différents qui sont régulièrement utilisés par les coutelleries japonaises) pour donner naissance au tranchant de la lame et le jigane (aciers doux) qui forme une gaine de protection sur les deux côtés. Dans l’acier inoxydable, cela peut offrir un style pratique et connu nommé « Suminagashi » (il ne faut pas se tromper avec l’acier Damas) offrant l’avantage d’un excellent tranchant, accompagné d’un extérieur résistant à toute corrosion.

Pour en savoir plus sur l’Honyaki et le Kasumi

Ces deux types de couteaux japonais sont tous deux forgés en acier. Ils peuvent être possiblement plus cassants mais avec quelques recherches, nous avons découvert qu’ils ont un meilleur kirenaga (soit la durée d’affûtage) en raison de leur dureté. Néanmoins, ils sont moins accessibles de par leur difficulté de maniement, du fait de leurs natures fragiles.

De surcroît, nous pouvons noter qu’il existe des lames kasumi de haute qualité nommés hongasumi. Il est connu en raison des matériaux utilisés pour le Hagane et le Jigane et les motifs  » Suminagashi  » qu’ils créent à la suite des couches soudées (processus de modelage ornemental, à ne pas se méprendre avec l’acier Damas que les couteliers japonais désigne régulièrement sous le nom d’acier Damas) qui a un kirenaga plus long.

Au commencement, la majorité des couteaux japonais étaient avec le même acier à haute teneur de carbone, que les épées japonaises traditionnelles appelées Nihonto. Cependant, la méthode de forgeage est quelque peu différente. En effet, les Nihonto sont forgés avec un acier laminé puis traité thermiquement de manière différentielle.

Aujourd’hui, les lames san maï (hagane et jigane) ont une qualité similaire, qui contient un noyau interne en acier au carbone dur et cassant, accompagné d’une épaisse couche d’acier doux, divisé en couches jusqu’au noyau (hagane) de sorte que l’acier dur n’est exposé qu’à la fine pointe. De nos jours, l’acier inoxydable est souvent utilisé pour les couteaux de cuisine japonais, mais selon les matériaux utilisés, cela peut rendre les lames plus chères tout en traitant soit la corrosion, soit la résistance des bords tout en maintenant la résistance et la durabilité.

Quant à l’acier Damas ?

C'est un couteau japonais damas reposant sur une pierre d'affûtage, à côté d'un autre couteau

Contre toute attente, l’acier Damas ne vient pas du Japon, mais est originaire du Moyen-Orient, et de pays comme l’Inde et le Pakistan, où il a été réellement utilisé pour la première fois au moment de la « Colombie-Britannique ». Il est facilement reconnaissable parce qu’il a un motif tourbillonnant qui est causé par le mélange de deux aciers différents. Régulièrement, on l’appelle «acier soudé entre motifs» (Mais il faut faire attention à ne pas se tromper avec l’acier Wootz qui n’est similaire qu’en apparence). Il existe de nombreuses rumeurs sur la résistance et les capacités de l’acier Damas. Néanmoins, de nos jours, il est principalement populaire du fait de sa beauté qui ne compromet pas particulièrement les performances de l’acier.

Dureté Rockwell

Ce que nous définissons comme ’’dureté’’ est la capacité à résister à toute sorte de déformation lorsqu’elle est soumise à des contraintes et à des forces. Pour entrer plus en détails, la dureté des aciers à couteaux, mais aussi également appelée ’’résistance’’, se mesure généralement à l’aide de l’ échelle Rockwell C (soit «HRC» en abrégé) .

Comme cité auparavant, la majorité des couteaux en acier inoxydable ne tiennent pas particulièrement bien leur tranchant. Mais, ce n’est pas forcément le cas ! S’ils ont été traités thermiquement ou durcis par une autre méthode, afin que l’acier puisse atteindre une cote Rockwell (HRC) d’au moins 56 ou 58, il n’y aura aucun problème.

Ainsi, si vous décidez d’acheter une lame en acier inoxydable, recherchez-en plutôt une durci jusqu’à 56/58 ou plus sur l’échelle HRC. Éviter tout ceux qui sont moins que cela. Il perdra son tranchant assez rapidement.

Pour résumer simplement, plus la teneur en carbone de l’acier s’élève, plus le tranchant durera longtemps et plus il sera facile de le ré-affûter.

Comment certifier que notre couteau est d’origine japonaise ?

C'est le symbole du certificat Uchihamono
Symbole pour certifier l’origine du couteau

De nos jours, il existe un moyen pour savoir si le couteau japonais que nous désirons, provient réellement du Japon. Et cela, grâce au certificat Uchihamono, qui permet d’enregistrer et de certifier, par la fédération du commerce coutelier et des associations des industries de Sakaï, que notre lame est fabriquée dans le pays Nippon, de manière artisanale.

Pour être plus précis, d’être certifié d’avoir été créées dans l’une des trois villes, les plus productrices de produits traditionnels : Seki (Kasumi MasterPiece), Tosa (Haiku Kurouchi) et Sakaï (Haiku Pro et Haiku Itamae Suminagashi).

Cependant, ce certificat comporte un défaut. Il ne recouvre pas toutes les marques de coutellerie japonaise, comme Global et d’autres ! Malgré cela, nous avons quand même décidé de vous informer de l’existence de ce certificat, parce qu’il pourra toujours servir !

Quel est le prix d’un couteau de cuisine japonais ?

Le prix d’une lame japonaise peut être assez varié, d’après la marque, le type et sa qualité. Si vous ne donnez pas d’importances à l’origine du produit, les lames de style japonais, entre 50 à 200 euros, sont en majorité faites en Chine, par la marque XIN ZUO et d’excellente qualité ! Mais il ne faut pas se méprendre, nous pouvons aussi trouver une entrée de gamme, de véritables lames japonaises.

Autrement, si l’origine et la qualité, sont deux facteurs importants pour vous. Les couteaux japonais entre 200 à 500 euros, seront parfaits pour vous et vos créations. Dans cette tranche de prix, vous ne trouverez principalement que des produits provenant du Japon et d’excellente qualité !

Conclusion

Pour résumer, comment choisir notre couteau de cuisine japonais ? La première chose à faire, est de vérifier la marque et sa provenance, avant d’entamer quoi que ce soit d’autres. Une fois cela de fait, il faut que vous connaissiez le métal que vous souhaitez pour votre lame et le type de manche qui vous ira le mieux. Quand, ceci est fait, il ne reste plus qu’à vérifier la qualité du couteau et de ces finitions, par ces différents types de forgeage. Mais il ne faut pas oublier que le tranchant fragile de la lame peut aisément être endommagé s’il est utilisé pour le mauvais aliment !

« Si vous coupez quelque chose de dur comme de la viande avec des os, les couteaux japonais ne conviendront pas car la lame en acier doux se cassera facilement. »

Comme le dit, Tetsuya Wakuda, chef japonais.
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